Le covid-19 donne de la fièvre aux taux de crédit
Le temps du « tapis rouge » aux emprunteurs semble bel et bien fini. Le gouverneur de la Banque de France a demandé aux organismes bancaires d’arrêter de contribuer à la hausse de l’endettement des Français.
L’année 2019 aura été marquée par l’ouverture du crédit à un très grand nombre de Français dans un contexte économique favorable. Après plusieurs rappels à l’ordre, les banques n’ont plus d’autres choix que de restreindre les conditions d’octroi au crédit immobilier.
Il ressort clairement des « recommandations » de la Banque de France plusieurs critères déjà existants mais un temps oubliés :
- Respecter stricto sensu le critère de 33 % d’endettement, à savoir pas plus d’1/3 des revenus pour financer les mensualités ;
- Limiter les emprunts sur 25 ans et plus ;
- Mise en avant d’un apport comme critère déterminant de l’accord ou non du prêt ;
Ces recommandations devraient éloigner de nombreux ménages modestes et primo-accédants de l’acquisition. Si les plus jeunes seront bien souvent concernés par les durées longues et le manque d’apport, Le marché du locatif va se retrouver lui aussi impacté avec un endettement de l’emprunteur presque systématique au-dessus des 33 % d’endettement.
Toutefois, aucun signe de remontée des taux à moyen terme du côté de la Banque Centrale Européenne. Les effets des recommandations des autorités de régulation financière se verront de façon plus marquée, progressivement, tout au long de l’année dans l’attente de la mise en place des nouvelles normes « Bâle III », qui entraîneront vraisemblablement la hausse des taux sur toutes les durées et sur tous les profils.
Ce durcissement demandé par la banque de France a été traduit par une légère hausse des taux au début du mois de février.
Depuis, le coronavirus est venu marquer une deuxième vague de hausse des taux. Les banques « encore à l’ouvrage » (Elles se comptent sur les doigts d’une main) devant un risque de défaillance des entreprises semblent vouloir se protéger en augmentant de façon « disproportionnée » les taux. Ainsi, nous avons relevé une flambée de plus de 0,5 point d’augmentation sur le dernier mois.
Parallèlement, le taux d’usure a été diminué de 0,1 point entraînant de nouvelles difficultés dans l’obtention d’un accord de prêt.
Cette situation complexe et inédite n’offre pas de perspectives à long terme, obligeant tout le monde à naviguer à vue !
Le recours à un courtier « Sur-mesure » sera alors incontournable pour affronter la tempête passagère et permettre à nos clients de mener à bien leurs projets.